La Clarée Hautes vallées

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Fort Dauphin

Conçu comme sentinelle avancée de la chaîne de fortifications du 18e siècle, le fort Dauphin assurait le croisement des feux avec le fort des Salettes afin d’interdire l’accès à la ville depuis le chemin du Piémont et protégeait le fort des Têtes.

 

Dès 1711, l'ingénieur militaire Tardif prévoit une redoute sur un replat dangereux nommé plateau de Biffeul (à l'origine Bissecul), car l'ennemi peut y prendre position, mais la réalisation d'un véritable fort ne se fait qu'entre 1724 et 1734. Positionné en sentinelle avancée de la chaîne de fortification du 18e siècle, le fort est conçu comme un ouvrage 'bouclier' pour protéger le fort des Trois Têtes. Il assure le croisement des feux avec la redoute des Salettes afin d’interdire l’accès à la ville par la route de Montgenèvre.
Ce fort n'a pratiquement pas été modifié, si ce n'est par l'adjonction d'un magasin à poudre caverne en 1874. De nombreux projets visant à lui donner plus d'ampleur se succèdent mais seuls les travaux d'entretien courant et quelques aménagements sont réalisés.
Après la guerre de 1870, il devient obsolète avec la construction de nouveaux forts en altitude.
L'ensemble des équipements défensifs est tourné vers l'est et la montagne de l'Infernet. D'importants remblais et terrassements ont été nécessaires pour lui donner une forme régulière, conformément à l'esprit classique et l'art de la fortification bastionnée.
De forme rectangulaire, il comporte trois bastions et un demi-bastion tronqué compte tenu de la forte déclivité du terrain. Il est conçu en deux parties séparées par une importante traverse, servant de masque, sur laquelle s'appuie la caserne.
Celle-ci abrite un ensemble de 16 cellules destinées à loger 120 soldats*.
Elle se compose de deux étages plus un sous-sol contenant une citerne d'eau de 182 m3. Une pièce est aménagée en magasin à poudre. Chaque chambre, voûtée en berceau, contient deux bouches à feu ouvrant sur le masque. Ces fenêtres de tirs n'étaient dégagées qu'en cas d'attaque pour que les soldats puissent conserver un peu de chaleur. Les cheminées d'origine ont été remplacées par des poêles au premier étage, à l'exception de celle située dans la chambre d’officier.
Le fort Dauphin est un des rares ouvrages qui peut montrer des dispositions architecturales du 18e siècle encore intactes.

*d'après Milet de Monville en 1747 - SHD Vincennes

Le fort appartient à la Ville de Briançon et fait partie des ouvrages inscrits sur la liste du Patrimoine Mondial pour l’œuvre de Vauban.

 

 

Fort Dauphin - © Service du Patrimoine Ville de Briançon

Porte de Pignerol
Cité Vauban
Briançon

 

Tél. : 04 92 20 29 49

Fort des Trois Têtes

Fort des Trois Têtes Briançon - © Service du Patrimoine de Briançon

Briançon

04 92 20 29 49

Fort des Trois Têtes

Pivot du système défensif de Briançon, ce fort a remplacé à partir de 1721 le camp retranché sur le plateau des Trois Têtes, jugé si important par Vauban pour la défense de la ville. Sa superficie représente une fois et demie celle de la ville haute.

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